♂ de BONNAULT d'HOUËT Marie Louis Xavier

Naissance	le 24 novembre 1847 à Montdidier (Somme)
Décès	le 3 mars 1923 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Profession	Archiviste paléographe à Compiègne
Père	de BONNAULT d'HOUËT Marie Sylvain Antoine Eugène
Mère	BOSQUILLON d'AUBERCOURT Marie Louise Agathe

Union 1

• Marié à ESMANGART de BOURNONVILLE Henriette Marie le 26 novembre 1878 à Compiègne (Oise)
• Enfants de l'union
1. de BONNAULT d'HOUËT François, ○ le 3 janvier 1881 à Compiègne (Oise), † le 29 mai 1900
2. de BONNAULT d'HOUËT Marie Élisabeth Agathe, ○ le 18 mai 1883 à Compiègne (Oise), † ?

Identifiants

Arbre d'ascendance

Notes

• Source naissance = http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011261413207ILaHWX/1/68
• Source décès = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1923_num_84_1_460628
  Georges Durand
  Bibliothèque de l'école des chartes
  Année 1923
  Volume 84
  Numéro 84
  pp. 248-250
  page 248
• Transcription de l'article sus-mentionné :
  XAVIER DE BONNAULT.
  Notre regretté confrère le baron Xavier de Bonnault d'Houët, mort à Marseille le 3 mars 1923, était né à Montdidier le 24 novembre 1847 et c'est là que s'écoulèrent ses jeunes années. Attiré par son père vers les études historiques, il suivit les cours de l'École des chartes et obtint, le 15 janvier 1877, le diplôme d'archiviste-paléographe avec une thèse sur les Sires de Picquigny, vidames d'Amiens, du XIe au XIV° siècle. Une communauté de goûts avait établi une grande intimité entre son père et l'érudit picard Victor Cauvel de Beauvillé, son concitoyen. La magnifique et très précieuse bibliothèque d'histoire locale, patiemment réunie par ce dernier et malheureusement disparue — pas pour tout le monde, suivant toute vraisemblance — lors de l'occupation de Montdidier par les Allemands en 1918, avait fourni, en 1890, à Xavier de Bonnault la matière d'un volume intitulé Pèlerinage d'un paysan picard à Saint-Jacques de Compostelle au commencement du XVIIIe siècle, remarquable surtout par l'historique du célèbre pèlerinage qui le précède et par les nombreuses et instructives notes explicatives qui l'accompagnent.
  En 1919, l'actualité lui donna l'occasion de publier La première ambulance sous Henri IV. C'est en effet lors du célèbre siège d'Amiens par Henri IV, à la suite de la surprise de cette ville par les Espagnols en 1597, que, sur l'ordre du roi, fut créé dans le village de Longpré-lès-Amiens le premier hôpital pour soigner les blessés. Dans ces dernières années l'Académie d'Amiens a publié successivement de lui Deux savants de province, d'après la correspondance du docteur Rigollot et de M. de Cayrol, deux antiquaires picards de la première moitié du XIXe siècle, demeurant l'un à Amiens et l'autre à Compiègne (1920), puis Les débuts du Jansénisme dans le diocèse d'Amiens, contenant de nombreux renseignements inédits sur les troubles religieux occasionnés dans le diocèse d'Amiens vers le milieu du XVIIe siècle par les prédications du célèbre déséquilibré Jean Labadie (1922).
  Mais ses deux ouvrages les plus importants sont consacrés à la ville de Compiègne : Compiègne pendant les guerres de religion et la Ligue, qui valut à son auteur en 1911 le prix La Fons-Mélicocq, décerné par l'Académie des inscriptions et belles-lettres, et les Francs archers de Compiègne. Ce dernier, qui dépasse les limites de l'histoire locale, forme un chapitre des plus attachants de la lutte de Louis XI contre les ducs de Bourgogne en Picardie. Tout récemment, Xavier de Bonnault avait retracé pour ses intimes, sous le titre de Vieux papiers, jeunes souvenirs, une peinture très vivante de l'existence d'une petite ville sous le second Empire, de ce pauvre Montdidier, si pittoresquement juché sur sa hauteur, et dont la dernière guerre a fait un monceau de ruines. Enfin, au moment de sa mort, il terminait l'impression d'un volume sur la Marquise de Maignelay, tante du cardinal de Rets, amie du cardinal de Bérulle et de saint Vincent-de-Paul.
  A côté de ses travaux personnels dont nous n'avons pu donner qu'un aperçu, il remplit d'une façon absolument désintéressée les fonctions de bibliothécaire de la ville de Compiègne, dont il classa en même temps et fit valoir les riches archives. Lors de la dernière guerre, craignant pour la riche bibliothèque qu'il avait réunie avec amour et que son fils, élève de l'École des chartes et qu'il avait perdu en 1900, l'avait aidé à augmenter, il en avait fait transporter la partie la plus précieuse à son château d'Hailles, qu'il croyait plus à l'abri que la ville de Compiègne, fréquemment bombardée. Tout fut détruit ou pillé avec le château lui-méme lors de l'avance et du recul des Allemands en 1918. Il supporta ces terribles épreuves en chrétien qu'il était foncièrement, tout dévoué aux oeuvres charitables et religieuses de la ville de Compiègne. Son accueil si cordial, empreint de je ne sais quelle noble simplicité, le charme de son commerce inspiraient à tous ceux qui l'ont connu la plus vive sympathie et sa mort laisse à tous d'impérissables regrets.
  Georges DURAND.

Famille proche connue

• Frères germains
  • de BONNAULT d'HOUËT Marie Antoine Joseph Léon ○ le 26 octobre 1835 à Montdidier (Somme), † le 3 novembre 1892 à Mérélessart (Somme)
  • de BONNAULT d'HOUËT Marie Joseph Xavier ○ le 7 février 1837 à Montdidier (Somme), † le 11 février 1855 à Montdidier (Somme)

Compléments liés à de BONNAULT d'HOUËT Marie Louis Xavier

• Famille proche connue jusqu'au deuxième degré et au-delà
• Ascendance connue
• Tableau d'ascendance
• Descendance connue
• Tableau de descendance connue

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